Adresse :
Rue Ransfort 27 Molenbeek
Coordonnées GPS :
50.8529 , 4.3351
Partenaire :
Cet arbre a été ajouté à l’atlas de Wood Wide Web par La Fonderie

Carte d'identité

Nom en latin :
Betula pendula
Nom en français :
Bouleau verruqueux
Nom en néerlandais :
Ruwe berk
Nom en anglais :
Common silver birch
Famille :
Betulaceae
Hauteur :
Hauteur visée :
Cette espèce peut atteindre 15 à 30 m
Diamètre de la couronne :
Circonférence du tronc :
Circonférence espérée :
300 cm
Longévité espérée :
Peut vivre jusque 100 à 200 ans
Origine / Indigène :
Europe, Asie mineure.
Sol préféré :
Tous les sols, aéré, pas tassés
Climat préféré :
Tempéré, supporte bien (apprécie) les grands froids

Utilité et services de l'arbre

Embellit le paysage :
ø
Enrichit la biodiversité :
ø
Fournit de l'oxygène :
ø
Purifie l'air :
ø
Filtre l'eau :
ø
Évite les inondations :
ø
Stocke le carbone :
ø
Adoucit le climat :
ø
Limite l'érosion du sol :
ø
Fait du bien, guérit :
ø
Botanique illustrée © Wikimedia Commons

Traits et caractères de l'individu

"Au bouleau" … à La Fonderie !

Quoi de plus normal que de présenter un bouleau au Musée Bruxellois des Industries et du Travail. Le boulot, ça nous connaît !

Cet arbre majestueux est pourtant encore bien jeune : à peine trente ans. Lorsque la Compagnie des Bronzes ferme ses portes en 1977, le site est laissé à l’abandon. Les bâtiments sont rachetés par la Communauté française en 1985 qui en démolit certains par sécurité. Plantes pionnières, les bouleaux ont tout naturellement trouvé leur place dans cet espace où la nature réclame à nouveau ces droits. Ces arbres apprécient particulièrement les sols plutôt acides et pollués de l’ancienne fonderie d’art.

Une ville produit, transforme et distribue une grande partie des biens dont elle a besoin, et Bruxelles ne fait pas exception. Le secteur du bois a toujours occupé dans la cartographie industrielle de la capitale une place importante : élément essentiel à l’aménagement d’une ville, le bois se retrouve partout, que ce soit dans la construction, l’édification ou l’ameublement de nos maisons. Sans parler des produits dérivés qui sont aujourd’hui abondamment utilisés dans nos bâtiment : panneaux recomposés, OSB, contreplaqué, etc.

Les métiers liés au bois sont en conséquence nombreux et variés : du menuisier à l’ébéniste, du charpentier au charron, tonnelier, du sabotier au luthier, carrossier, bucheron, scieur : la liste est longue. Notre musée a fort à faire pour documenter le travail de l'ébéniste qui produit des meubles et panneaux en bois ouvragés, le parqueteur qui place un revêtement de sol composé d'un assemblage de lames de bois, ou le charpentier qui fabrique les structures des constructions : escalier, charpente,... Sans parler des facteurs d’instruments, particulièrement nombreux à Bruxelles il y a un siècle. Beaucoup de ces métiers qui touchaient à des domaines de la vie courante ont aujourd’hui disparu, comme le sabotier ou tonnelier en passant par le charron. Nous en conservons la mémoire.

Etre formé aux métiers du bois a toujours été une base intéressante pour développer d’autres compétences. Pensons à Louis de Waele, parqueteur de son état, qui deviendra entrepreneur. Des architectes de l’Art Nouveau étaient menuisiers, comme Benjamin de Lestré ou Georges Dhaeyer. Georges Hobé a ouvert dans les années 1890, un atelier de menuiserie réputé qui se spécialisera dans la production de meubles et objets Art Nouveau. Il sera notamment chargé en 1897 de l’aménagement de l’exposition coloniale à Tervueren.

Même s’ils se sont mécanisés avec le temps, les métiers du bois appliquent encore aujourd’hui des principes centenaires. Les outils de menuiserie sont répartis en quatre familles : ceux qui tracent (la règle ou l’équerre), qui aplanissent (le rabot), qui creusent (le ciseau ou la gouge) et qui débitent (les scies). Les machines à bois reproduisent simplement les gestes anciens. Mais l’outillage à main reste essentiel.

La demande en bois à Bruxelles a sans cesse augmenté, en lien avec la croissance démographique: En deux cents ans, sa population est passée de 100.000 habitants à près d’un 1.200.000 aujourd’hui. Les ateliers se sont multipliés dans la ville. En 1896, 36 menuiseries mécaniques et 813 ateliers sont répertoriés à Bruxelles. Si la plupart d’entre eux sont de petite taille et emploient en moyenne trois personnes, d’autres nécessitent un personnel plus nombreux : Van Keerbergen à Saint-Gilles, les châssis à guillotines Gets à Forest ou les imposantes usines De Waele à Molenbeek, construits en 1889 suivant les plans d’Henri Beyaert, boulevard Léopold II. En 1969, 550 entreprises sont répertoriées dans la Région, employant 6 000 personnes. Le secteur a, depuis, suivi la courbe générale de la désindustrialisation. En 2011, il reste à Bruxelles 900 travailleurs du bois, mais le nombre de personnes qui s’intéresse à ce matériau augmente sans cesse.

Il y a du boulot pour les travailleurs du bois !

Les usines Louis de Waele, 1900 - (Collection La Fonderie)
Luthier Jassogne, rue des Renards, Bruxelles, 1994 - (Photo La Fonderie)
Scierie René Watteau, rue Delaunoy, Molenbeek, 1998 - ( Photo La Fonderie)